Prototypes à la bourre

Prototypes à la bourre

Ça fait presque un an que ce projet de balises me traîne dans la tête. Durant des mois, j’ai hésité à me lancer. Mener à bien un projet de ce type, c’est tout une aventure, et je n’étais pas certain d’être à la hauteur.

Si cela fait des années que je bricole l’électronique dans le garage, c’est la première fois que je m’attaque à la fabrication d’un « vrai » produit. Cette fois-ci ça n’est plus un bricolage et les règles du jeu changent.

Se lancer dans un projet tel que celui-ci, c’est prendre des engagements forts. Premièrement, des gens m’ont donné de l’argent, et ils attendent quelque chose en retour. Deuxièmement, j’ai un défi à accomplir : créer un produit totalement novateur et, qui tiendra dans le temps. Troisièmement : j’ai un délai à respecter…

J’avais peur de me lancer, mais finalement j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai sauté ! Si on ne prend pas de risques, on avance pas. Et je ne regrette pas du tout mon choix. Au contraire, je commence à avoir une vision de plus en plus cohérente quand à l’avenir de ce « pioupiou ».

Mais malheureusement, on ne peut progresser sans faire d’erreurs.

JE SUIS GRAVE À LA BOURRE !!!!

– Ouah ! Dali. T’es cultivé toi ! – Non, j’ai juste vu Intouchables.

Donc fin Décembre, j’ai lancé un appel à volontaires pour financer la première série de prototypes. J’ai bien expliqué que c’était expérimental / incertain / dangereux / que ça mangeait les enfants, mais que c’était un risque à prendre pour faire avancer le schmilblick.

A la mi-janvier, les commandes étaient closes et l’aventure démarrait.

J’avais alors annoncé un délai d’environ deux mois. Les premières balises auraient donc dû être livrées à la mi-mars. Force est de constater qu’on est le 7 avril, et que les balises ne sont à priori pas encore dans vos boites à lettre. C’est gênant car la saison, elle, n’a pas attendu pour commencer.

Concrètement, j’ai largement sous estimé le temps qu’il fallait pour mettre au point ces bidules. Si l’on ajoute à ça ma capacité d’auto-organisation inversement proportionnelle à ma créativité, ça n’arrange pas le calendrier.

Finalement, ce genre de jouet c’est un peu comme l’informatique : on croit toujours qu’on va en avoir pour une heure, et hop on tombe sur un bug qui va nous bloquer pendant une semaine.

C’est encore plus compliqué lorsque l’on s’attaque a du hardware, car s’ajoutent à cela des contraintes matérielles : délai de livraison d’un composant ou d’un outil manquant, rendez-vous à prendre pour avoir l’aide d’un expert, etc…

Vous allez me dire : « tu aurais pu déjà tout mettre au point avant de lancer les commandes ». J’aurai bien aimé. Mais ça n’était pas possible. J’avais une idée globale et la démonstration de la faisabilité technique, mais malheureusement pas le budget pour pouvoir faire un premier prototype fonctionnel.

C’est donc vos commandes qui ont permis de faire passer l’idée du papier au réel.

Aujourd’hui, le réel est bien là. L’usine a reçu et validé les dessins et s’affaire en ce moment même à fabriquer les cartes « test ». Mercredi je les aurai dans ma boite au lettre. Vendredi elles seront assemblées.

Quand est-ce qu’on recevra les prototypes ?

La plupart des gros points bloquants sont maintenant résolus.

Il me reste cependant quelques étapes à franchir :

– vérifier le bon fonctionnement des cartes test

– finir le logiciel interne de la balise

– commander et assembler les cartes définitives

– faire la page web pour consulter les infos des balises

– se connecter au site FFVL (j’attend l’accord du bureau directeur)

– vous mettre tout ça à la poste

Vous l’aviez compris, j’ai du mal à estimer le temps précis qu’il me faut.

D’autant plus, le hasard du calendrier fait que je pars la semaine prochaine, pour un mois, enseigner la voile sur l’île d’Oléron. Ce qui va déborder sur mon temps disponible.

Dans l’hypothèse où la carte test fonctionne bien comme prévu, il me semble raisonnable de pouvoir finir les tests et la mise au point durant mon séjour à Oléron. Je commanderai alors les cartes définitives de manière à les recevoir dès mon retour à Grenoble. Soit la mi-mai. Il me faudra alors une semaine pour assembler, tester et envoyer les balises. Pour ce qui est de la page web et de la connexion au site FFVL, c’est une formalité qui ne devrait pas poser de problème.

J’espère simplement qu’il n’y aura pas de gros imprévus venant impacter le calendrier.

J’ai conscience que certains d’entre vous commencent à trouver le temps long. Moi aussi ! Je m’en excuse, et je m’efforce à mener ce projet à bien.

Comme je l’ai dis au départ, c’est une aventure semée d’embûche et vous en êtes les pionniers. Pensez à la satisfaction d’avoir contribué à cette belle entreprise. C’est comme pour enrouler les thermiques : il faut persister et se battre !

PS : Une petite lecture pour les anglophones : Why Kickstarter projects are always delayed

Cet article vous raconte la naissance de Pioupiou, le premier capteur 100% autonome et abordable pour mesurer le vent en direct, même là où il n’y a ni électricité ni internet.

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5 réflexions sur « Prototypes à la bourre »

  1. Le jour où je serais parfait, j'arrêterais de te soutenir. En attendant, BRAVO et courage…on attendra, et j'aime bien ton site, c'est le SEUL (a ma connaissance) qui donne le vent en fonction de l'altitude! Et moi, ça me vas 😉

  2. Bonjour,
    J'ai une question:
    En cas de neige même légère ,la girouette ne se bloquera t-elle pas vu le peu d'espace avec le bras ?
    Luc Larroche

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