Sourcing party

Sourcing party

C’est l’histoire d’un gars, un vendredi soir, assis sur son parapente dans un coin de la gare de Grenoble. Il a raté son train (encore!!!), alors il attend le prochain. Et du coup il en profite pour raconter sa petite histoire de la semaine.

Vous l’aurez deviné, l’histoire qu’il va vous raconter c’est celle de Pioupiou.

Comme une intro un peu trop longue

Pioupiou, vous le connaissez : c’est un petit oiseau. C’est un petit oiseau qui commence tout juste à battre des ailes, mais qui bientôt devra aller braver le vent féroce du sommet de la montagne.

Bref. Pioupiou, c’est un super jeu de LEGO !

Ok. Ça fait un peu rapide comme transition. Mais je ne suis pas payé pour faire des jolies transitions. Et de toute façon, je ne suis même pas encore payé du tout. Et puis je travaille pour moi, alors j’ai le droit de raconter toutes les bêtises que je veux. Et puis zut. Alors bon…

Bref. (J’aime bien dire « bref »)

Pioupiou, c’est un super jeu de LEGO !

C’est tout pleins de petits blocs à assembler, pour faire un machin cool à la fin. La question, c’est juste de savoir « quels blocs assembler ? », et aussi « comment ? ».

Commençons donc par les révisions : la semaine dernière, je vous ai expliqué grosso-modo quelle forme je voulais donner à l’objet, et quelles technos je voulais mettre dedans.

Mais finalement, ça c’était un peu l’histoire de « je veux construire une navette spatiale avec mes LEGOs, et puis elle aura trois réacteurs ». Donnons cette consigne à des enfants, et regardons combien de navettes spatiales différentes ils vont nous fabriquer.

Sauf que nous, on ne veut pas construire une navette spatiale en LEGOs, mais plutôt un truc dans ce genre :

Une station météo LEGO piquée sur le net

Là, ça commence à devenir intéressant 

Donc la première question qu’on doit se poser, c’est « quelles briques a-t-on à disposition ? ».

En fait, il y a déjà pleins de briques qu’on a déjà. Comme j’avais déjà fais des premiers protos de Pioupiou ce printemps, je peux réutiliser pas mal de choses. Le solaire, l’électronique, l’antenne, c’est acquis.

Reste donc à s’occuper du boîtier, de l’hélice et de ce qu’il faut mettre entre les deux.

J’aime ta plastique

Pour le boîtier. On a maintenant une forme approximative.

Tout ce qu’il nous manque, c’est de connaître la forme exacte de ce qu’on va mettre dedans. C’est justement le boulot que je fais maintenant.

Dès qu’on aura ça, on pourra dépenser 15 000 € dans des moules pour faire la forme définitive. J’ai hâte.

Mais vu le prix du truc, faudra pas se planter. J’ai heureusement plusieurs experts en plasturgie qui se sont proposés pour m’aider. Et on pourra faire un peu de prototypage avant. Je vous montrerai en temps voulu.

Tu m’attires grave

On avait parlé d’aimants.

La question c’était : « si on met un aimant sur l’hélice, est-ce que ça va perturber la boussole ? ». J’ai donc sorti la calculette pour vérifier tout ça.

En vrai, je n’ai pas fais de calculs savants. J’ai juste trouvé dans Google une feuille Excel « magnetic field strength calculator ».

En tout cas, elle m’a donné la réponse que j’attendais : si l’aimant est suffisamment petit, le champ magnétique se dissipe rapidement. Je n’ai plus les chiffres sous les yeux, mais bref. Si on a un aimant de 2mm à 10cm de la boussole, elle ne sera pas gênée.

Bon, les maths et la théorie, c’est bien. Mais moi j’aime bien faire avec mes mains. Du coup j’ai commandé tout pleins de petits aimants pour faire des tests réels. Je les aurai la semaine prochaine.

Tu le sens bien ?

Donc si on a un aimant qui frôle le millimètre, il faut un capteur assez sensible pour le détecter.

Bref. Vous connaissez l’histoire : Google…

J’ai donc trouvé un capteur basé sur la technologie TMR : Tunneled Magneto-Resistance. C’est comme la fameuse Magnéto-Résistance Géante (GMR) dont je vous avais parlé, mais en version encore plus high-tech.

Le machin s’appelle MMS2X1H. Il coûte un dollar, consomme 1,4 micro-ampère, et peut détecter un minuscule champ magnétique. C’est parfait.

Le site du fabricant est en chinois, mais j’ai finalement pu commander quelques exemplaires pour tester. Vivement le facteur !

Ça roule ma poule

Une fois la partie électronique bien avancée, il faut aussi s’intéresser à la mécanique.

La partie la plus critique, ça va être le truc qui fait tourner l’hélice. Imaginez : il faut que ça résiste par tous les temps, avec du vent en permanence, pendant une ou plusieurs années.

J’ai fais tout pleins de calculs savants pour estimer le vieillissement. Le résultat, c’est que des roulements à bille de bonne qualité peuvent probablement faire l’affaire. Le truc qui va faire défaut sur le long terme, c’est la lubrification. En prenant de l’inox, on va limiter les dégâts, mais il faudra probablement les changer de temps en temps.

Mon choix s’est orienté vers des roulements joliment appelés 623-2RS.

« 623 », ça signifie : diamètre intérieur 3mm, diamètre extérieur 10mm, largeur 4mm. Logique, non ?

Et le « 2RS », ça veut dire qu’ils sont « étanches » : équipés d’un flanc en caoutchouc pour protéger les billes et la graisse de l’eau et de la poussière.

L’intérêt, c’est que ce modèle de roulement est très répandu dans l’industrie. Du coup, non seulement ils ne sont pas trop chers, mais en plus ils sont assez facile à trouver. Pratique, donc, le jour où on devra les remplacer. C’est le genre de truc qu’on peut voir dans des skateboards, des voitures télécommandées ou encore des moulinets de pêche.

Si c’est assez costaud pour un skateboard, ça devrait aller pour l’hélice de notre petit Pioupiou.

Il faut cependant valider une chose : vérifier que le caoutchouc d’étanchéité ne gène pas trop la rotation. On veut quand même qu’elle tourne notre hélice ! Et comme pour ça je n’ai pas trouvé les maths, j’ai commandé tous pleins de roulements pour essayer.

Désolé, je divorce !

Bref. La semaine prochaine, ça va être Noël dans la boite aux lettres.

Ça va tellement être Noël, qu’avec tout ça et l’imprimante 3D de la semaine dernière, j’ai dépassé le plafond de paiement de ma carte bleue. Et là, ça a été le drame. Vraiment.

J’ai donc téléphoné à ma très (trop) chère Banque Postale, pour leur demander d’augmenter le plafond de ma carte pour ce mois-ci. Rien de plus normal.

Sauf que 4 jours après, je ne pouvais toujours pas utiliser ma carte. J’ai même reçu un charmant courrier de leur part : « La situation actuelle de votre compte ne permet pas de relever votre plafond de paiement. »

J’ai cru à une erreur, car la « situation actuelle de mon compte », c’est quand même un solde créditeur d’un peu plus de 30 000 €.

Après avoir perdu bien trop de temps au téléphone, on m’a expliqué « qu’on ne relève plus les plafond sur ce type de carte ». Et que « vous n’avez pas assez d’ancienneté chez nous pour avoir une carte avec un plafond supérieur ».

Bref, je n’ai pas le droit de dépenser mon argent pour travailler… Je trouve ça assez ubuesque, puisqu’il s’agit d’un compte dit « professionnel ». Je ne vois pas bien comment un professionnel peut travailler avec une banque qui ne lui permet pas d’effectuer des paiements par carte.

Donc plutôt que d’attendre un mois avant que ma carte soit de nouveau fonctionnelle, j’ai préféré changer de banque. Comme ça dans une semaine j’ai une nouvelle carte. C’est plus rapide.

J’ai quand même perdu deux jours à trouver une autre banque, correcte. Ça aussi c’est toute une aventure. Deux m’ont demandé un business plan pour ouvrir un compte. Je viens déposer de l’argent, pas demander un crédit ! L’un d’eux m’a même demandé un CV. Autant dire que je n’ai pas insisté chez eux. C’est incroyable comme ces banques semblent avoir 20 ans de retard.

Mais finalement, on m’a recommandé la Banque Rhône Alpes, filiale du Crédit du Nord. J’ai pu y ouvrir un compte sans soucis. On verra ce que ça donne sur le long terme. Enfin bon, je me serai bien passé de tout ça.

Espérons que la semaine prochaine soit plus constructive.

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